ATELIER DU CEPAS SUR LE PROCESSUS ELECTORAL EN RDC

Publié le par CEPAS - AD

Soutenir le dialogue entre les organisations de la société                        civile sur le processus électoral

 

 

JOUR 1 : 48 participants

 

« Soutenir le dialogue entre les organisations de la société civile pour harmoniser l'opinion sur la tenue des élections avec ou sans période de transition en RDC », tel est le thème de l’atelier de trois jours que le CEPAS vient de commencer ce lundi 14 mai 2018, dans les salles jumelées Henri de Decker et Léon de Saint Moulin du CEPAS.

 

D’abord, le contexte de l’atelier…

            Le Directeur du CEPAS a commencé par présenter la raison d’être de cet atelier de réflexion : un décor sociopolitique et économique congolais sombre. Etouffant. Décevant. Presque macabre…

            Certes, un calendrier électoral a été publié par la CENI, fixant les élections présidentielle et législatives au 23 décembre 2018. L’on est donc, d’après ce calendrier, à quelques mois des échéances électorales. On s’en approche à très grandes enjambées. Mais, toujours sur fond de controverses, de soupçons mutuels, et de manque de confiance entre les différentes parties prenantes au processus électoral : Majorité au pouvoir, Opposition, Société civile.

            Dans un tel contexte de morosité sociopolitique, que faire pour ne plus être surpris par le temps comme les deux dernières années ?

            C’est dans ce sens que le Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS) a conçu cet atelier pour réunir, autour de la même table, différentes structures de la société civile, des représentants des mouvements citoyens et quelques chercheurs afin de réfléchir sur le processus électoral et sur la situation sociopolitique qui prévaut au pays.

            En amont de cet atelier, le CEPAS a soumis un questionnaire aux acteurs politiques (Majorité comme Opposition) pour recueillir leurs avis sur le processus électoral en cours. Il ressort de leurs réponses deux thèses principales : élections le 23 décembre 2018 (thèse 1) et élections après une période de transition avec/sans Kabila (thèse 2).

            Les participants à l’atelier du CEPAS devront donc analyser en profondeur les deux thèses et en dégager toutes les conséquences (juridiques/sociales/politiques/sécuritaires). Dans quel but ? Il s’agit, pour la société civile congolaise, de se réapproprier le processus électoral pour cesser d’être pris en otage par la minorité que constituent les politiciens dans leur

 

ensemble. « La RD Congo est un patrimoine commun à tous les Congolais », comme le répète Le Potentiel (Quotidien congolais publié à Kinshasa) au frontispice de chacune de ses livraisons. Il faut donc que la société civile congolaise reprenne le contrôle de la situation pour forcer et changer, s’il le faut, le destin apocalyptique qui semble se profiler à l’horizon, si la volonté politique et civique continue de déserter le microcosme politico-social congolais.

            Le CEPAS, qui a participé au dernier forum des Think Tanks africains à Accra (début mai 2018), s’inspire de l’exemple partagé par quelques structures ghanéennes de la société civile qui ont pesé de tout leur poids pour que la démocratie s’enracine dans les mœurs politiques de leur pays. Le but poursuivi est, à terme, de constituer une voix commune au sein de la société civile et de voir comment influencer positivement le processus électoral, en montrant, après analyse, où pourrait nous mener (logiquement) chacune des thèses sus-évoquées et comment éviter le pire.  

            En clair, s’il faut organiser des élections cette année, quels seraient les jalons à respecter sur le chemin qui nous mène jusqu’à la date du 23 décembre ? Et à quel moment devrait-on tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard ? Et, au cas où il faudrait passer par une transition comme certains semblent le préconiser, quelles seraient les conséquences (logiques) d’une telle démarche ?

 

Que pouvons-nous retenir du premier jour ?

            Le premier jour de l’atelier, avec une cinquantaine de participants à la clé (dont des représentants des mouvements citoyens et de Pôle Institute venus de Goma, Est de la RD Congo et quelques délégués venus de Lubumbashi), était un simple balisage du chemin à parcourir pour être sûr de naviguer sur la même longueur d’ondes. Tout a commencé par l’explication des termes de références et du bien-fondé de l’atelier (Directeur du CEPAS), suivi de la présentation succincte des avis des acteurs politiques sur le processus électoral (responsable du secteur des appuis au développement du CEPAS) et de la synthèse des positions de la communauté internationale (responsable du secteur Recherche et Animation Sociopolitique du CEPAS).

            Après ce balisage, les participants ont parcouru l’une après l’autre chaque thèse avec les sous-points qui vont avec, étoffant l’un ou l’autre élément, et éliminant certains autres éléments. Au terme de cet exercice, deux groupes se sont formés pour analyser les deux thèses séparément : élections en décembre 2018 et transition avec/sans Kabila. Ce sera donc l’objet du deuxième jour.

            A bientôt, pour la suite !

 

Alain NZADI-a-NZADI, sj

Directeur du CEPAS et Rédacteur en Chef de la revue Congo-Afrique

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